lundi 14 janvier 2008

Fagot !

Je vis dans un chaos. J’instaure bien quelques rituels dans ma journée, deux ou trois gestes ici ou là, des habitudes dont, par ailleurs, je me méfie. Chaque jour, j’ai un certain nombre de décisions à prendre, les mêmes, toujours. Ce que je vais manger. Si je vais courir. Les coups de fil du boulot, il faudra bien que je les passe, mais quand ? Je suis un procrastinateur de toute première bourre. Pourquoi s’emmerder aujourd’hui avec ce que je ne serais peut-être même pas obligé de faire demain ? Souvent pourtant je m’ennuie et le travail pourrait me soustraire à ce néant qui m’envahit si je n’ai quelque amour à penser, des sourires à quémander, des caresses à prodiguer. Les bouquins que je m’acharne à feuilleter pèsent des tonnes, une page, puis deux, je ne réussi pas à m’y perdre. Je regarde mes méls douze fois, jmlépoil ne réponds pas, je cherche une raison de bander sur la toile et les rouges incantations de The Ex alimentent ma colère. La colère des fois ça fait bander, pas là. J’ai envie d’une guitare ou d’un saxo hurlant comme un poignard trempé huit fois dans l'oreille droite, cinq fois dans l'œil gauche, puis une pique dans mon trou, qu’elle m’embroche et qu’elle tourne et qu’elle tourne jusqu’à m’en percer le bide à mi-cuisson putain, je veux brûler sur un bûcher, fagot ! je ne trouve pas le bon disque, le bon bouquin, je m’exaspère et en plus je m’en veux de ne pas avoir le courage d’aller courir, je suis toujours mieux après, je le sais pourtant, du coup je suis là, je ne me sens rien, j’ai froid et j’attends. Les heures me paraissent interminables et soudain c’est la fin de l’après-midi, tout est mort, il faut que je pense à demain, que je me conditionne dors et déjà pour atteindre mes objectifs quotidiens. Je me soulage de tout ce que j’ai en trop dans les gogues, je prends une douche. J’essaie de choisir des vêtements mettables et je sors dans cette froidure sèche qui me cisaille les cuisses.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

si tu veux de la cisaille, je vais t'en donner moi a retordre oui, j't'y frait faire les classes moi boudiou...