Jane a deux jolis mômes. Bruyants, bavards, endurants, ils jouent sur le trottoir, entre la pharmacie et la rangée de voiture. Nous, les adultes, jetons un coup d’œil sur leurs ébats et filons tranquillement, posés comme des fèces à la terrasse de notre café favori, vers l’ivresse.
« Non p’tit gars tu n’entraînes pas ton frère sur la rue, on te l’a déjà dit hein, les voitures c’est la limite »
Outre la petite famille de Jane, nous sommes quelques-uns à divaguer au grès d’un petit vent qui, bientôt, finira par nous séparer.
« Ah, et puis il y a des merdes de chien, là, les enfants »
Je goûte ces moments où nous n’avons pas toujours grand’chose à nous dire, juste nous sommes ensemble et cela nous suffit. C’est une croyance, une foi, nous sommes ensemble et cela nous suffit. Je sais déjà que Jane va s'enfuir avec la nuit, me baisera les deux joues, ses deux magnifiques petits bouts de futurs névrosés, tout sourire, me sauteront au cou et leur papa, dépliant à regret sa carcasse, me lancera un bienveillant salut tonton Ouam. Deux ou trois poilus célibataires, l’œil aux aguets mais cette fois de la moindre jeune femme esseulée, prête à s’ouvrir, accompagnerons ma fin de soirée.
1 commentaire:
merci c'est tres joli et tres touchant et puis c'est vrai qu'ils sont beaux et terribles mes gones.
Ensemble c'est tout? ouais.
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