Le lendemain je me réveille tard, dans l’après-midi. Je n’ai pas trop mal à la tête, enfin ça bourdonne mais bon. J’aspire de grandes goulées d’air froid, mes côtes sont douloureuses, mon corps entier est douloureux sous la couette. Mission accomplie, je suis rentré chez moi. Qu’est-ce que j’ai à faire aujourd’hui ? Je ne sais plus. Il fait trop frisquet dans ma chambre, pas envie de mettre pied à terre.
« Ouam, me demandait hier un enfant blond, pourquoi es-tu toujours triste ? »
Je passe juste la main pour allumer la radio et oh mes doigts sont maculés de sang, qu’est-ce que j’ai encore fait. Du sang, pas beaucoup, mais tiède. Je m’examine. Les poings à peine écorchés, comme après une bonne cuite, quand tu ne sais plus marcher droit et que tu te rattrapes aux murs. Le coude râpé s’encroûte déjà, je dois avoir une plaie un peu plus ouverte quelque part. Les draps doivent être tachés et le matelas, non, je ne peux pas me permettre de le pourrir il est neuf. Donc il faut que je bouge. Je suis allongé sur le dos, j’accélère ma respiration en prévision de l’agression du froid et d’un geste brusque, auguste, je me découvre, presque nu, frissonnant, effaré.
« Ouam pourquoi es-tu toujours triste ? »
Mon boxer short blanc diminue de volume à vue d’œil, mais surtout il n’est plus très blanc. Les traces de sang convergent. Les cuisses, l’intérieur des cuisses, le ventre sont maculés. Comme si je m’étais acharné, alors je m’affole en me touchant partout pour trouver ma blessure, je me tâte, mate mon sexe et mes bourses et ne repère pas de plaie visible, rien. Je me lève d’un bond et me précipite sous la douche, en n’omettant pas, au passage, de remettre les radiateurs électriques en fonction. L’eau chaude me rassérène. A la réflexion, je crois que tout ce sang cruenté dont je me débarrasse, j’ai dû me l’étaler pendant la nuit, peut-être que je me suis caressé en dormant ? Je me regarde dans le reflet du miroir et c’est là que je m’aperçois de l’entaille sanguinolente sur mon crâne. Je me suis sans doute cassé la gueule quelque part entre le LAX et l’appartement.
« Ouam, pourquoi es-tu toujours triste ? »
Un peu d'alcool, un pansement pour ma tête.
15 commentaires:
Oh mon Dieu, on a eu peur, frémi d'horreur ! Pendant 2 secondes, on a cru que le Ouam allait finir sa vie en parlant avec une p'tite voix flutée...
Alors que finalement, c'est probablement NS qui a été plus efficace qu'on pouvait le penser a priori. Ceci dit, la drague à coup de maillet ... c'est un peu has been, non ?!
Ouai, y'a le GHB, ça laisse moins de traces.
J'aime de plus en plus la direction que prend ce roman, de plus en plus sombre, de plus en plus glauque, l'âme et le corps à la dérive, la doute qui plane, l'incertitude. Le ouam se ressaisira-t-il ?
Ca me donne presque envie de retourner au LAX !
ce serait pas son petit boxer blanc qui te donnes envie d'aller a sa rencontre au lax plutot?
Dis donc tcl, si on ecrit des mots à 1h du mat c'est justement qu'on prend un peu trop l'air et meme un trop d'autre choses...
Mais tu as raison il faut qu'on se repose.
jane
Je ferai n'importe quoi pour être dans son roman ^^ Cela dit je préfère les boxers noirs :)
Se reposer, se reposer ?! Pas trop quand même, hein ! Sinon, kicéki va s'ennuyer au boulot, cébibi.
Sinon, j'ai vaguement l'impression que l'âge moyen du public qui fréquente le LAX (actuellement 14 ans 1/2) va grimper de flèche. Le Ouam, un produit d'appel ?
putain c'est quoi ton boulot? t'es pas contrôleuse quand même?
@querelle: je le sais bien que tu ferais n'importe quoi pour être dans son roman, mais pour y être tu vois il faut porter des petites culottes roses comme moi.
jane
Hummm Jane, le rose est de toutes les couleurs celle qui me va le mieux :)
Querelle, Jane : Porter une culotte rose, c'est la condition si tu es une fille. Pour un garçon, c'est ne pas en porter du tout ... et encore, ce n'est que la première d'une loooonguuee suite de conditions !!!
heuuuu
c'est des considérations qui m'échappent...
Certes ...
pas mal ci boulette!
heureusement, les commentaires sont drôle!
Y'a pas de miracle, c'est parce qu'on est tous shooté aux anti dépresseurs !
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