mardi 20 novembre 2007

Le film porno

On dit toujours que le positif c’est le haut (du panier (oh mais ce n’est pas pour ça que je n’y mettrais pas la main ah ah) de la montagne, de la pyramide…). Et le bas et ben c’est quand je suis en dessous de tout. C’est comme ça qu’on dit. Bon alors voilà je suis plus bas que terre. Je me mate deux garçons tout nus qu’ont des bites comme des bras et qui s’enculent et tout. Un film. Des fois ils se pissent dessus, Piss me up, je pensais que j’allais peut-être trouver ça drôle et en fait ce n’est même pas dérangeant c’est juste crade. En plus ils doivent à moitié se brûler ces cons-là. Ce que je remarque en revanche c’est l’attitude de soumission du mec, il s’offre, à la limite l’autre pourrait bien lui chier dans la bouche. Je ne sais pas pourquoi il existe ce genre d’attitude dans le sexe. Spécifiquement chez les pédés, enfin, parce que chez nous, si je puis dire, c’est un sujet. Il y a une volonté d’avilissement par l’acte sexuel que je peux ressentir parfois. Je voudrais n’être plus rien. Une chose. Etre consommé, comme une baguette de pain ou une barquette de fraises, un truc agréable qui excite la gourmandise. Ou plutôt la voracité. Etre consommé, se consumer. Est-ce la manifestation d’un désir de mort ou d’une absence de désir qui me pousse à l’impérieuse nécessité de me fondre dans le désir d’un autre ? Est-ce que je veux mourir ? Et si l’expérience de la mort était la seule façon de se savoir vivant ? L’orgasme on a dit que c’était « la petite mort ». Vu comme ça, celui qui se soumet, cherchant à n’être plus rien, ne veut-il pas atteindre l’absolue volupté ? Qui se pourlèche de foutre, et surtout de celui qu’il recueille sur son visage, ne trouverait donc à donner naissance au monde – à l’animer – que dans la négation de soi et, simultanément, dans l’évidence et la projection du désir d’un autre ? La jouissance de l’humilié serait dans la certitude, ou au moins dans le spectacle du désir de son maître (appelons-le maître) ?

Le film porno. Il va bientôt finir et je n’ai même pas sorti ma bite (appelons-la bite). C’est vrai, il y a surtout des jours ou je voudrais consommer un garçon. Mais le corps que je fantasme au bout de ma queue (appelons-la aussi comme ça), jamais je ne veux le tuer. Avec mon glaive, avec mes dents, avec mes bras qui l’enserrent, je le veux sentir frétillant et vif. Oui parce que bien sûr il y des histoires de mecs qui se branlent dans des cadavres, moi ça ne me dit rien. Ici c’est pas Dennis Cooper, dommage, ouais, bon. Faut vivre dans un cauchemar pour ça, enfin pas pour l’écrire (et d’abord je ne connais rien à la vie de Dennis Cooper), mais pour le faire, en vrai de vrai. Genre schizo laissé à ses délires, je vois bien mon voisin du dessous faire un truc dans le genre, d’ailleurs TA GUEULE PAUV’ CON, j’en profite pour dire officiellement que j’en ai marre de cette raclure puante qui s’égosille nuit et jour, JE ME CONCENTRE JE BOSSE TA MOUILLE SAC A MERDE TOI-MEME, putain ce gars-là il a dû baiser sa maman un paquet de fois depuis qu’elle est morte, mais moi non je n’en suis pas encore à cette extrémité, je peux encore me branler tout seul (en plus ma mère n’est pas morte). Et le garçon bien vivant contre ma peau (j’en étais là non ?), il m’offre son trou, il se tortille, ou alors j’encule sa bouche, ploc, ploc, ploc, j’accélère, j’accélère et je n’ai aucun mépris pour lui, au contraire je lui suis reconnaissant, c’est un peu con de dire que je lui suis reconnaissant, mais quand même je le trouve mignon et j’espère qu’il a ce qu’il veut.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

VAS SHIEZ SAC A MERDE