jeudi 29 novembre 2007

Confesse

Je tremblais en sortant de la boîte gay et je devais paraître have. Si bien qu’il m’a dit là je le vois que tu es bourré. Je l’étais mais c’était aussi l’excuse que j’avais trouvée pour mon mutisme, mon malaise. Putain c’est comme si j’avais été téléguidé jusque là. Toute cette soirée, le bar de l’Atmo, le copain qui se fait une fille alors du coup je m’ennuie, je sais que je n’ai rien à faire ici, je voudrais être avec des pédés quoi, oh et puis surtout le coup de fil de la veille, à 4 heure du mat’, quand Jane ma pote, aussi schlass que moi, m’as dit : « Je te vois d’ici avec ton petit air distant méprisant tu dois être froid comme la mort dès qu’on t’approche… » et là-dessus elle avait raison, pas à dire, je le savais de toutes façons mais quand ce soir-là, plutôt que les remonter, j’ai descendu les pentes de la Croix Rousse jusqu’au DV1, la boîte gay… Lorsque l’oiseau blanc a posé ses ailes sur mes épaules et ses lèvres sur les miennes… J’ai pensé que je ne devais plus mépriser le regard qui me désire. J’ai pensé qu’une langue, un peu de salive… J’ai ouvert les lèvres, accepté l’intrusion. Faut pas rigoler, hein ? C’était mon premier baiser.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

il y a un mélange dans les prenoms qui me fait marrer! mais attention jamais je ne rigolerai d'un premier baiser.