Il faut toujours que la honte revienne. Ma fiction se fissure, j’ai croisé un regard, un reflet. Je n’ai pas écrit depuis plusieurs jours et je crois que j’en suis devenu incapable. Je me regarde. Je suis laid. J’ai honte. Je ne sais où diriger le faisceau de mon désir. Comme s’il se retournait contre moi. Il me vise le ventre, il entre dedans, il faut que j’aille courir, sinon… Je pourrais mourir, ce n’est jamais à exclure, je pourrais tenter de m’effacer devant un film de cul, je pourrais me blottir dans tes bras, je pourrais manger du pain noir aux noix pour noyer mon désir dans d’énormes quantités de merde. Car je ne sais écrire le livre qui s’illuminerait chaque fois qu’on l’ouvre, ou plutôt qui saurait être la représentation d’un désir fulgurant, le mien mais mêlé à celui du lecteur, explosions moléculaires concomitantes, vertu épidémique de la fiction, air et sang vicié par elle, par l’amour, par les désirs fluorescents qui s’empilent, s’élèvent, s’enfoncent, ciblent, louvoient, bref un livre/désir, un désir/livre, un roman d’amour. Au lieu de m’enfermer dans mon cauchemar, de gueuler SAC A MERDE ENCULE toute la nuit, de râler tout nu sur le plancher peint de ma chambre, au lieu d’essayer de m’arracher la bite avec les mains, au lieu d’enculer les morts, ouais, je pourrais même aller me bourrer la gueule, non ?
"Vous auriez fait un excellent professeur"
Il y a 3 ans
1 commentaire:
je suis la 200tieme visite, trop forte, comme l'autre jour chez le boucher j'ai demander un kilo de roti de porc, non un peu plus voui voila comme ca merci, eh ben pile un kilo dis donc. trop forte j'te dit!
ca va c'est pas trop intello la on m'a reconnue?
Enregistrer un commentaire