L’oiseau blanc me rappelle, ce qui m’évite de le faire. Tu fais quoi ? Rien. Tu manges avec moi ? Oui. Tu viens on va dans ce restaurant qui fait des grosses salades pour toi et des énormes hamburgers dégueu pour moi ? Si tu veux.
Tu vois, il me dit, ce mec je l’ai ramassé comme toi au DV1, j’aime bien les gros il me dit aussi, tu sais, oui ça va j’ai compris. Je fais des efforts pourtant, je vais courir, je bouffe pas trop, ok, mais pour lui je suis un peu gros. Je n’arrive pas à savoir comment il me voit. Ça lui a foutu les boules ou quoi que je perde 3 kg rien que d’être avec lui ? Il me raconte sa soirée et j’en ai rien à foutre, hein, sans déconner.
« Tu la connais la Pierre-Yves, comme elle peut être pute, une salope de première… »
La Pierre-Yves, la Vincent… Merde j’espère qu’il ne parle pas de moi comme ça à ses copines, je veux dire à Pierre-Yves et Vincent.
« Alors la Pierre-Yves tu la connais, elle a jeté son jules devant tout le monde, lui il était vert, nous on s’est marré t’aurais vu la tronche, surtout que comme d’habitude ils ont fini la soirée ensemble. La Pierre-Yves elle avait eu le temps…
– …de sucer des queues ?
– Mais t’es d’un vulgaire ! Arrrête de dire ces trucs ! Quand même, oui, c’est vrai, elle en a sucé une ou deux.
– ...Et toi bien sûr tu es allé fourrer ta langue n’importe où !
– Ah si tu es grognon moi je pars, je te parle plus après »
Bon ok, faut le laisser jacasser quoi. Mon oiseau blanc me prend la main, il comprend peut-être qu’il vaut mieux ne pas trop insister sur ses propres exploits, sur le gros beauf’ qu’il a dû se ramener, et bon, son sourire me calme. La Vincent, un super bogosse au passage, super tantouze aussi, un peu intimidante, elle s’est mise torse nu dans la boîte pour exciter le mâle et inutile de dire qu’elle y arrive fort bien cette petite chienne. Les trois copains étaient ce soir-là totalement pétés, bourrés de cachetons parce que la farine eh ben ça coûte cher. La nite de fou avec des bandaisons des baisers des dragues et des sucettes sauvages. Lyon est un paradis pour les jeunes pédés de la région qui viennent pour trouver un boulot, pour étudier, bref, ciao papa maman et vive la vie, vive le cul, vive les garçons. Ils espacent les visites chez les parents, un peu comme tout le monde finalement, sauf que quand on a commencé à lâcher le morceau, pas facile de renouer avec les anciens réflexes, faire semblant, reprendre le fil d’un secret qui pourtant, en ville, est éventé. En attendant, l’oiseau blanc est à Lyon et il plane complet, il fait tourner sa langue comme d’autres leurs jupes, avec légèreté mais faut qu’ça r'mue, bébé, tant qu’ça peut… Et ce n'est pas qu'il ait le moindre talent ce bougre, ni pour baiser, ni pour danser, il a la jeunesse, le fessier bien moulé et les oreilles décollées, il a le muscle chaud, le ventre blême et le culot qu'il faut.
Il prend un dessert moi un café. Je voudrais être avec lui toute la journée mais il vaudrait mieux qu'il ne le sente pas trop. Bon faut que j'y aille, j'ai du boulot je dis.
4 commentaires:
CONCOMBRE C'est bien,et c'est sans aucune conotation bien sur?
cornichon ça irait moins bien
...Trop aigre
pas juste une question de gout c'est aussi une question de taille
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