vendredi 7 décembre 2007

Merde le lait

Je ne choisis pas l’heure de mon réveil, je suis comme tout le monde. Pourtant je n’ai pas trop d’horaire. Mais voilà j’ai un voisin qui décide pour moi. De bon matin, une bordée d’injures plus dégueulasses les unes que les autres, les femmes sont des PUTES et moi je ne suis qu’un gros PEDE qui NETTOIE SES GODEMICHETS devant sa TELE. Je ne sais pas ce qui lui fait dire ça, mais ça me met dans un état de panique, je me sens traqué. Il a mis des caméras chez moi ou quoi ? ATTENTION JE VAIS LE DIRE A TA MAMAN, je gueule et il flippe comme un marmot il se tait. Sous la couette, maintenant que je me suis énervé, je ne vais pas me rendormir. De toute façon il faut s’attendre à ce que ce gros connard de schizo de merde et j'en ai rien à battre qu'il soit malade il me bouffe la vie c'est tout ce que je sais, se remette à m’insulter d’ici pas tard, à moins qu’il ne décide de venir taper à ma porte pour protester contre ma sexualité débridée. C’est pas possible il doit aussi lire dans mes pensées, combien j’en ai rêvé hein, de parties fines ? Parce que je ne fais que les rêver avouons-le. Je me lève donc dans le pâté, la tête prête à sonner creux si je ne me décide pas à vite gober un ou deux Dolipranes, ça me fait penser à Guillaume Dustan, toujours, le Doliprane. J’ai froid j’enfile un pull, je remets le chauffage et je lave la vaisselle, de l’eau tiédasse sur mes doigts, des restes de lait brûlé s'enfuit sous le jet. La casserole sur le feu, le lait demi-écrémé UHT dans la casserole. France Culture en fond, j’attends que démarre l’ordinateur, clic, clicclic, clic, ouam.chotte@yahoo.fr, vous avez 3 nouveaux messages waou. Je pense à mon oiseau, le blanc. Bizarre ça sent le brûlé. Je me décide à demander de ses nouvelles dès aujourd’hui, je vais être inquiet sinon. Merde le lait.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'adore ce passage, tu devrais même encore plus parler de lui (le fou clairvoyant).